
Dans une vaste demeure qui n'a qu'une seule porte une foule de gens demeure. Mais la maison est dans un état de délabrement avancé et un incendie se déclare. Or les nombreux enfants en bas âge du maître des lieux jouent à l'intérieur de la maison en feu. Le maître veut faire sortir ses enfants du brasier mais eux, tout à leurs jeux, ne le remarquent pas. Le père, sachant le caractère capricieux de ses enfants, décide d'user d'un stratagème. Il leur annonce que trois chars, chacun tiré par un animal différent, les attendent devant la maison. Les enfants se précipitent au dehors pour voir ces merveilles et échappent aux flammes. Bien sûr, ils ne trouvent pas les chars et leur père, fort riche, leur octroie sur-le-champ un char plus magnifique encore. Le Bouddha est comparable au père, la maison en feu, ce sont les trois mondes, le stratagème que le père utilise pour faire sortir les enfants c'est l'enseignement des trois véhicules et le char amené finalement représente le véhicule unique du Bouddha.
La longue partie versifiée qui termine ce chapitre reprend ce qui a été exposé avec des différences sensibles toutefois. La maison y prend un aspect terrifiant et est le théâtre de toutes sortes d'horreurs. Le Bouddha revient encore une fois sur la notion de véhicule unique montrant que les stades auxquels sont parvenus ceux qui ont suivi ses enseignements antérieurs ne sont pas la véritable libération.
C'est la même chose pour nous que ces enfants, bien installé dans notre relatif confort, à rechigner dès qu'il y a un petit effort à faire, où quand la météo se dégrade et perturbe nos habitudes, nous attendons toujours plus au quotidien. Éternelle insatisfaction.
Suis-je en train de faire le procès de notre société et de notre système ? Pas vraiment, car le problème serait le même ailleurs, et ce dans n'importe quel système.
Non, le souci est en nous, ne le cherchons pas ailleurs et n'incriminons pas qui que ce soit.
Dès que nous ne nous satisfaisons plus de ce que nous avons, nous souffrons.
Dès que nous sombrons dans la haine, nous soufrons.
Dès que nous voulons à tout prix satisfaire le plus possible nos sens et que nous tombons dans la débauche, nous souffrons.
Nous vivons dans une immense maison en feu, mais nous voulons continuer coûte que coûte à faire ce que nous avons commencé (à jouer dans le cas des enfants de la parabole) complètement absorbés par notre insatiabilité nous ne voyons pas les flammes.
Mais ce n'est pas tout, en plus de se détacher de notre insatisfaction, nous devons prendre conscience que nous nous consumons sans le voir, ou nous nous rapprochons chaque jour un peu plus de notre mort. Nous ne sommes pas immortels, malgré nos efforts et même que vous restiez assis toute la journée, nous sommes en mouvement perpétuel : nous respirons, digérons, nos cheveux et poils poussent, nous vieillissons....etc. Pour comparer, pensez à une bougie que vous allumez et que vous laissez sans éteindre.
Quel est le meilleur moyen (ou véhicule) pour aider les personnes ? Cette parabole utilise un stratagème faisant appel à la faiblesse des enfants, il faut réaliser que cette astuce ne cherche pas à leur faire réaliser qu'ils sont en danger instantanément, les enfants qui sortent de la maison en flammes sont toujours les mêmes, ignorants et toujours dans l'erreur ! Ce n'est qu'un petit pas vers une libération progressive. Quand on cherche à faire réaliser à quelqu'un qu'il est dans l'erreur on commet l'erreur de vouloir le convaincre là tout de suite qu'il a tort, attitude égocentrique ?.........On oublie que chaque individu a un vécu, une mentalité et un caractère différents. Et ce n'est peut être la,meilleure manière de l'aider.
Dayofdoom qui remercie la terre entière de lui fournir matière pour composer ce blog.