
La pression sociale force (aussi) des hommes à avoir des rapports sexuels non désirés
C'est ce qu'a voulu questionner Jessie Ford, doctorante en sociologie à la New York University, en menant une enquête auprès d'hommes ayant expérimenté le «sexe non-consensuel», et qui se sont forcés à avoir un rapport sexuel qu'ils ne désiraient pas vraiment. Dans The Converstion, elle explique le but de sa démarche: comprendre l'origine de ce mécanisme, son déroulé, ses circonstances, et surtout leur incapacité à tout simplement dire «non». Il ne s'agit pas, précise Jessie Forde, d'hommes ayant été agressés sexuellement. Mais d'individus qui ont choisi, quelle qu'en soit la raison, de se soumettre à une relation sexuelle qu'ils auraient, théoriquement, pu refuser.
Les attentes de la société sur la sexualité masculine font peser sur eux un poids qui les contraint à prouver constamment leur virilité. Tout en nourrissant leurs insécurités. Un étudiant témoigne:
Honte, crainte du qu'en dira-t-on, peur du ridicule, pression sociale. Autant d'arguments mis en avant par les hommes sondés. Dans l'opinion commune, «les hommes veulent forcément du sexe, et c'est aux femmes de dire oui ou non», déplore l'un d'entre eux. «Ça ne fait pas donc pas viril de dire non.» Il est par ailleurs encore relativement rare que la fille entreprenne le rapport physique, ce qui rend le refus, assurent-ils, encore plus délicat. «Je l'ai même remerciée, après coup, pour rester dans mon rôle de mec qui avait voulu ça», témoigne l'un des hommes de l'étude. Par ailleurs, la peur d'être perçus comme gays –surtout si la femme en question est attirante– les hante.
dayofdoom, Posté le jeudi 20 juin 2019 07:06
Mymi-hey a écrit : " "
:) Merci pour le commentaire