
Les derniers des shishunaga étaient des bouddhistes ou des jaïnas. Dévots, recherchant des vertus communes et non pas des vertus princières, ils avaient oublié le grand principe des hindous, que « les vertus qui ne sont pas celles de votre caste ne sont pas des vertus ». Les rois doivent être justes, courageux, virils et non compatissants et dévots. C'est l'oubli de ce grand principe qui causa la perte des shishunaga et permit l'élévation au trône de l'intrigant de vile naissance qu'était Mahapadam.... (Vers 413-395 avant notre ère)
Source : Histoire de l'Inde – Alain Daniélou
Peut-on avoir le pouvoir et être un modèle de compassion, irréprochable et vouloir étendre à tous ces valeurs ? Il semblerait que non, car tout trop gentil, honnête et naïf, vous vous ferez éliminer par ceux qui n'ont pas ses vertus justement, et garderont de main ferme le trône, le pouvoir beaucoup plus longtemps que vous ! Question de pragmatisme.
Autrement dit, une personne innocente qui accède à un pouvoir ou poste important ne peut occuper le poste assez longtemps s'il s'obstine à rester « innocent », honnête, un saint, etc....
Je crains que l'homme s'il veut occuper durablement son poste et son pouvoir doit s'adapter, et non vouloir que le monde s'adapte à ces principes.
Ne dis t'on pas lorsque des personnes ayant des fonctions et responsabilités dans le monde politique se font des coups bas que c'est de la politique... ? Si elles veulent occuper et durer, elles doivent être prêtes à rendre la pareille ? Le pouvoir corrompt, le saint une fois au sommet ne doit pas rester un saint...Les bons sentiments et la compassion sont-ils irrémédiablement incompatibles avec les postes décisionnels ?
Aussi, restons bien à distance des postes à responsabilités !
Dayofdoom qui remercie la terre entière de lui fournir matière pour composer ce blog.